L’île de Siquijor, troisième plus petite province des Philippines, se trouve dans le Central Visayas, région située au cœur de l’archipel philippin. Rattachée à la province de Bohol, puis à celle de Negros, Siquijor devient indépendante en 1971.
Elle fut découverte en 1565 lors de son voyage dans l’océan Pacifique par l’explorateur espagnol Miguel López de Legazpi. Les colons ont laissé sur cette île un patrimoine architectural bien conservé, à travers par exemple l’église Saint Isidore et le couvent de Lazi, construits en pierre de corail et datant du XIXème siècle. Siquijor fut vite surnommée « isla del fuego » par les Espagnols en raison des nombreuses lucioles qui, la nuit, l’enveloppaient d’un étrange halo de lumière.
Elle leur doit probablement aussi sa réputation d’île mystique auprès des Philippins, qui la croient habitée par de nombreux esprits. C’est pourquoi la tradition du chaman-guérisseur se perpétue à Siquijor.
Ses 102 km de côtes, baignées par des eaux cristallines, se déclinent en falaises mais aussi en plages de sable blanc qui vous invitent au repos et à la baignade, avec masque et tuba pour profiter de la richesse des réserves marines de l’île.
Pour un étranger en voyage aux Philippines, Siquijor apparaît comme un refuge paisible, vivant au rythme de la mer.
Siquijor, la douceur de vie de la campagne philippine
Les douces montagnes de Siquijor recèlent une multitude de petits trésors : rizières en terrasse miniatures, ficus centenaire majestueux qui déploie ses racines aériennes comme des lianes, cascades facilement accessibles où il fait bon prendre un bain rafraîchissant au milieu de la végétation luxuriante, et grottes aux formations rocheuses surprenantes, qui réservent au grimpeur un voyage palpitant dans les entrailles de la terre.
En outre, il est très facile de découvrir à Siquijor le mode de vie des philippins en milieu rural. Ils vivent en effet essentiellement à l’extérieur, que ce soit dans le cadre de la vie domestique ou dans le cadre du travail. On peut donc aisément apercevoir les Philippines faisant leur lessive à la main, ou balayant autour de leur maison... Et lorsqu’on sillonne les chemins qui s’enfoncent dans la campagne, il n’est pas rare de croiser un cultivateur en train de récolter le manioc, ou de faire sécher de la noix de coco sur le bord de la route.
Dans cette île préservée de l’agitation des grandes villes, la gentillesse des Philippins finira de conquérir le cœur du visiteur, qui gardera de Siquijor de nombreux souvenirs tous teintés d’une atmosphère particulière, celle de la douceur de vivre aux Philippines.